Wenn einer allein träumt, ist es nur ein Traum.
Wenn viele gemeinsam träumen, ist das der Anfang einer neuen Wirklichkeit.
Friedensreich Hundertwasser
Wenn einer allein träumt, ist es nur ein Traum.
Wenn viele gemeinsam träumen, ist das der Anfang einer neuen Wirklichkeit.
Friedensreich Hundertwasser
Initialement publié en illustration – désabusée ? – d’un cours sur l’analyse automatique de données textuelles, dispensé de 2000 à 2002, dans le cadre d’un DESS d’Ingénérie du Retour d’Expérience
zone de turbulences
les démons hantent
le chaos vente
pas de sens
parler est un naufrage social
qui peut entendre ces histoires ?
se taire est un effondrement intérieur
comment sortir de ces non-histoires ?
il fait tellement froid dans ces abîmes
et il n’y a pas de choix
il faut y aller seule
est-ce que je serai encore en vie
le jour où ce sera fini ?
je
dis
oui
vendredi soir, 23h30
l’heure où s’expriment
les hommes libres !
boucan de machine outil
la techno est à fond
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
samedi matin, 10h tapante
l’heure où s’activent
les femmes libérées !
boucan de meubles déplacés
l’aspirateur est à fond
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
dimanche matin, à l’heure grasse mat’
Madame Armelle
ne parle plus à son chat
avec la nouvelle voisine
Madame Armelle parle de son chat
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
dimanche soir, à l’heure du blues
les forfaits sont illimités
mais comme y’a pas d’réseau
– t’es où ? … – ben chuis chez moi …
– kes tu dis ?
toute la cour en profite
les bobos, les bobos, les bobos sont arrivéééés
ahh! mes p’tits week-end tranquilles !
qu’est-ce qu’ils ont fait de vous !
ces bobos,
ces bobos qui sont arrivés
à Belleville !
à moins que …
si la cour résonne
c’est de ton silence
et si je ronchonne
c’est de ton absence
dimanche soir, à l’heure du blues
mon forfait n’est pas illimité
mais c’est pas d’raison
– t’es où ? … – moi, chuis chez moi, tu sais …
et toi, t’es où ?
oui, doucement, la cour résonne
Lundi matin, l’heure d’aller bosser
mais ton corps si près
et ta peau si douce
et nos mains qui se cherchent
et nos lèvres qui se trouvent …
oui ! … oui, doucement, la cour résonne